Bouffémont hier

Toute une histoire…

Le village de Rémolle, comme le baptisèrent les Gaulois, prit naissance sur le flanc nord de la forêt de Montmorency, offrant sécurité, nourriture et eau nécessaire à la vie de ses habitants. Le Village fut détruit par les Romains puis reconstruit par les Francs.

Un peu d’histoire…

Des Gaulois au XIXe siècle

Le village de Rémolle, comme le baptisèrent les Gaulois, prit naissance sur le flanc nord de la forêt de Montmorency, offrant sécurité, nourriture et eau nécessaire à la vie de ses habitants. Le Village fut détruit par les Romains puis reconstruit par les Francs.

L’appellation de Bouffémont semble venir du nom d’anciens propriétaires terriens, les «Bouffé» auxquels on doit notamment la construction de l’église St-Georges au VIIe siècle. La plus ancienne mention connue date de 1137 où une donation écclésiastique cède notre territoire à l’abbaye Saint-Martin-des-Champs.

Durant plusieurs siècles, Bouffémont sera une possession ecclésiastique réputée pour la qualité de ses dentellières. Bouffémont est alors surnommée : «La Valenciennes-sous-bois».

Au XVIIIe siècle, les abbayes vendent leurs droits à la famille Vallée dont plusieurs représentants seront maires.

Au XIXe siècle le village devient essentiellement agricole, sous l’aide tutélaire de notables aristocrates et bourgeois.

Au début du XXe siècle

D’après la monographie de Jean Carbon
(instituteur du village) – 1899

L’agriculture occupe à cette époque-là plus grande partie de la population : une quinzaine de cultivateurs sont recensés.

« Le cultivateur, sa journée terminée, s’occupe soit à couper les racines destinées aux bestiaux, ou bien à lire le journal ou un livre emprunté à la bibliothèque communale. La ménagère donne ses soins aux animaux des étables… Les enfants s’occupent de la préparation de leurs devoirs. »

La fête paroissiale avait lieu le lundi de Pentecôte ; les offices religieux étaient donnés le matin à l’église Saint-Georges, puis les Bouffémontois étaient reçus par Mme la Marquise de Preignes, propriétaire du château. Une distribution de friandises pour les enfants suivait le goûter. En soirée, un concert était donné dans le parc par la fanfare de Domont.

Chaque année, le bouilleur de cru installait son alambic place de l’église, pour les fruits des cultivateurs. Les habitants se ravitaillaient à l’épicerie-vins-et-liqueurs Terrier-Meslin ou à l’épicerie-café-restaurant « au repos du touriste » chez Tierce. D’autres commerces donnaient vie au village : mercerie Buquet, boucherie Montbarquet, hôtel-café-bureau de tabac Lefèvre. En haut du village, à l’emplacement de l’actuel château des brouillards, se trouvait la menuiserie Ansart…

Mais les hommes se retrouvaient aussi au café pour jouer aux cartes et au billard. On note un fort engouement pour les sociétés de tir : le 26 janvier 1903 est créé la société civile de tir Pro Patria (1re association de loi 1901 Bouffémont). On pratiquait encore la « balle au tamis ».

Peu de loisirs était laissés aux femmes qui s’activaient au foyer, à l’éducation des enfants et à l’entretien du linge.

L’histoire du transport

Le Chemin de fer

En 1861 la « Compagnie du Nord » propose un projet de chemin de fer reliant Paris à Luzarches.
En 1869, l’État autorise et subventionne les travaux.
En 1877 la ligne fonctionne. Toutefois le maire de Bouffémont, Victor Vallée, s’inquiète du dépérissement économique et démographique dû à la distance de la plus proche station : Domont. « Malgré la modicité de ses ressources, la commune fait le sacrifice pour hâter la réalisation d’une halte de chemin de fer ». La Compagnie du Nord accepte sa construction contre une subvention de 15 000 fr. La halte est livrée en 1892.
Ce n’est qu’en 1909 que la commune de Moisselles s’associe à la halte contre une participation de 10 000 fr versée à notre commune. La station prend alors le nom « Bouffémont-Moisselles »

Un patrimoine
remarquable

Des lieux incontournables !

A Bouffémont, deux lieux on toute une histoire, découvrez-les…

Le Collège féminin

(Actuelle Clinique FSEF).

Localisée rue Pasteur, l’histoire de ce lieu est passionnante.

D’un Collège pour jeunes filles de bonnes familles fondé en 1924, il est réquisitionné par l’Armée Allemande sous l’occupation, pour devenir après-guerre Sanatorium universitaire, puis Centre Médical et Pédagogique en 1992.

Du Collège féminin

au Sanatorium universitaire

Le Collège Féminin a été fondé par Henri Pichon (Maire de l’époque) et sa femme Henriette. L’établissement proposait aux jeunes filles de 8 à 20 ans, de grandes familles du monde entier un enseignement de qualité. On y compte des élèves prestigieuses telles que les princesses iraniennes Myriam, Omar et Iran ou encore la fille de Molotov (premier vice-président du conseil de l’URSS).
Les jeunes pensionnaires disposent d’un cadre de vie agréable et luxueux. L’enseignement dispensé y est élitiste et moderne. A l’instar des grands collèges anglais et américains de l’époque, l’institution propose une formation complète : cours et travaux personnels pendants 6 heures, activités artistiques, sports et loisirs, le reste de la journée.

Les collégiennes habitent dans des chambres individuelles, réparties dans les trois châteaux : «Castel-sous-Bois», «La Manoir de Long pré», «Le Palais scolaire». Les salles de cours s’ouvrent largement au soleil et à l’air sur le magnifique parc de 30 ha planté d’arbres séculaire où se trouvent également une piscine de 1000 m3 d’eau courante leur permettant aux jeunes filles de prendre les bains froids pendant six à huit mois de l’année.

«Le Palais scolaire» (œuvre de Maurice Boutterin, architecte en chef du gouvernement) comprend, entre autre, 19 salles de cours, une splendide bibliothèque de 20 000 ouvrages, un laboratoire pour travaux pratiques de sciences, une salle de couture, une salle de lavage et repassage, une salle pour nombreuses salles à double parois pour les études musicales, 9 terrasses pour le repos, un cabinet médical, un cabinet de dentiste, un salon de coiffure, de salles de gymnastique et une piscine d’eau chaude de 300 m3.

Certainement élitiste, l’enseignement dispensé où l’on pouvait étudier Virgile, Homère et Rousseau le matin, faire un golf l’après-midi et assister à un concert classique le soir, acquit très vite une renommée européenne, voir internationale. Celle-ci se justifiait d’ailleurs par d’excellent résultats au baccalauréat.

Sous l’occupation, le collège est réquisitionné par Wermarcht.
La directrice Henriette PICHON déplace alors le collège au Château de Barrais Bussoles à Lapalisse (en Bourgogne),… et sauve ainsi plusieurs enfants juifs de l’arrestation, de la Déportation. En 2010, sur les témoignages d’anciennes élèves, Henriette Pichon est reconnue à l’Ordre des Justes par l’instance Yad Vashem.

A la libération, l’établissement, déserté par la clientèle ferme définitivement.

Sous l’occupation

Sous l’occupation, le collège est réquisitionné par Wermarcht.
La directrice Henriette PICHON déplace alors le collège au Château de Barrais Bussoles à Lapalisse (en Bourgogne),… et sauve ainsi plusieurs enfants juifs de l’arrestation, de la Déportation. En 2010, sur les témoignages d’anciennes élèves, Henriette Pichon est reconnue à l’Ordre des Justes par l’instance Yad Vashem.

A la libération, l’établissement, déserté par la clientèle ferme définitivement.

Pour en apprendre plus sur le Collège féminin : voir la vidéo, Conférence de Cécile Lestienne, responsable du pôle Inventaire du patrimoine aux Archives départementales du Val-d’Oise.

Les bâtiments reprennent vie en 1950

Les bâtiments reprennent vie ne 1950 avec l’ouverture du Sanatorium Universitaire Jacques Arnaud, établissement de la Fondation Santé des Etudiants de France, à l’initiative du Docteur André Jousseaume (Maire de Bouffémont de 1960 à 1971).

En 1951, «le Sana» accueille près de 150 étudiants tuberculeux, sur deux étages. Les patients  sont logés à deux par chambres, mais le besoin d’espace impliquera la construction d’un troisième étage au-dessus du Palais scolaire.

«Le Sana» bénéficie d’une réputation internationale ; il accueillera parmi ses patients le pianiste de jazz américain Bud Powell  entre 1963 et 1966. De cette époque une de ses grandes compositions : le fameux «Blues for Bouffémont». Avec l’arrivée des antibiotiques dans les années 50, la mortalité chute fortement, les cas de tuberculoses se font moins nombreux.

Dès 1958, André Joussaume développe un projet de Formation permanente en électronique au sein du Centre ; cette formation sera complétée en 1965 par un second cours en électronique. En 1968, pour faire face à son adaptation, d’importants travaux sont entamés sur le site, notamment pour permettre en 1971 l’accueil des services de Psychiatrie et de Rééducation fonctionnelle en direction des personnes polytraumatisées.

Les établissements de la Fondation Santé des Etudiants de France devront reconvertir une partie de leur activité pour mieux répondre aux besoins de l’époque.

Découvrez le fameux « Blues for Bouffémont ».

Du Sanatorium universitaire
au Centre Médical et Pédagogique Jacques Arnaud

En 1992, l’établissement prend le nom de «Centre Médical et Pédagogique Jacques Arnaud». Le CMPJA est l’un des 11 établissements de la Fondation Santé des Etudiants de France, fondation reconnue d’utilité publique et participant au Service Public Hospitalier.

L’originalité de son fonctionnement repose sur une prise en charge « Soins/Etudes/Insertion » des patients et/ou stagiaires qui y sont admis.

Le Château et ses dépendances

Édifiés au second empire, le château et ses dépendances furent implantés sur un domaine de 250 ha composé en partie de bois (en forêt de Montmorency) dans un immense parc sillonné d’allées cavalières.

Propriété de la famille Vallée, puis de la famille de Preignes, le domaine fut acheté, à la belle époque par le général-major baron Empain.Trois générations de cette famille séjournèrent au château pendant plus d’un demi siècle, employant domesticité et ouvriers agricoles bouffémontois. Un peu avant la seconde guerre mondiale, des témoignages nous rapportent que le château était ouvert chaque année à la population pour la traditionnelle remise de prix aux écoliers du village. On pouvait observer dans le parc (à l’emplacement de l’actuel golf) de bien curieux animaux : autruches, zèbres, kangourous… A la mort du baron en 1946, son épouse reprendra la gestion du château.

A la fin du XIXème siècle, un M. Empain, instituteur en Belgique, donne naissance à 3 filles et 2 fils : François et Édouard. C’est Édouard qui fondra la dynastie de grands industriels que l’on connaît.
Parti de rien, il fonde un empire grâce à sa ténacité et à son amitié avec le roi des Belges. Il est fait général-major puis baron. Il possèdera de nombreuses demeures dans le monde entier, dont le château de Preignes.
Deux générations après la sienne séjournèrent à Bouffémont, marquant la vie du village pendant plus d’un demi siècle…

Depuis sa rénovation complète en 2012 sous l’impulsion du nouveau propriétaire, le Château est désormais exclusivement voué à une privatisation complète.

La Ferme du château

Cette ferme, située rue de la République, était l’une des plus importantes du village.
Communément appelée ferme du château, elle en était le complément économique indispensable.

Ses activités agricoles étaient orientées sur trois branches principales : culture céréalière, culture fruitière (très appréciée pour ses vergers et notamment ses poiriers) mais aussi, élevage de volailles et de bétail.

Cette ferme faisait également office de garde-manger des parisiens qui venaient passer le week-end à Bouffémont. A la création de la halte (la gare) les légumes frais étaient acheminés sur Paris.

Construire en pierre de pays (meulières jointoyées au ciment avec «rognons de silex»), elle comprend à l’époque un corps d’habitation muni de caves voûtées, des hangars, des écuries et une cour pavée avec un abreuvoir, qui existe encore.
La population passée de 634 habitants en 1962 à environ 5000 en 1989, la municipalité de l’époque prend des mesures pour développer l’emploi sur la commune. C’est en 1988 que la commune acquiert ces bâtiments présentant un caractère architectural indéniable et en parfait état de conservation.

En 1991, le projet de transformation de la Ferme en Hôtel d’activité (le premier en Île-de-France, hors Paris), dans le plus grand respect de la sauvegarde du patrimoine, voit le jour. Géré par la SOBEFA (Société Bouffémontoise pour l’Emploi, la Formation et l’Activité), les locaux de  «La Ferme» sont aujourd’hui occupés par plusieurs sociétés qui emploient 85 personnes.

La Haras

Ce lieu, ancienne dépendance du Château, est remarquable par son architecture et la beauté du site, mais peu savent qu’il renferme un secret… En effet, plusieurs murs extérieurs sont ornés de mystérieuses figures sacrales dont certaines datent du XIVème siècle, un anachronisme quand ont sait que la construction de château et des communes datent du XIXème…

Dans le tome IV de son livre «Les inscriptions pour la France» (ed. 1883), M. de Guilhermy rapporte que lors de fouilles réalisées sur les ruines de l’Abbaye royale de Cercy (ndlr. Aujourd’hui Varennes Jarcy, petite ville de 2500 habitants en Essonne), qui fut détruite au moment de la Révolution de 1789, on a retrouvé plusieurs fragments de pierres tombales. Et c’est à travers le même écrit qu’est mis fin au mystère : «M. Victor Vallée (Maire de 1855 à 1878) a fait transporter les pierres dans son élégant château à Bouffémont. Les effigies des abbesses Oda, Anne et Françoise de Lusignan, de Dame Eustache, de Messire Aubert de Cerrigny de Madame Marie, de Jeanne IV du Puy et du Vénérable Toussaint Barrin sont maintenant dressées dans des encadrements de stuc, sur les parois des vestibules de cette demeure. Les autres dalles plus ou moins endommagées sont restées à Jarcy».

Ces précieuses informations sont aujourd’hui complétées grâce aux recherches de Marc Desenne, varennois passionné par l’histoire de sa commune et de ces pierres tumulaires.
Au milieu du XIXème siècle, les pierres auraient été offertes par M. Bosquillon de Jarcy (propriétaire des restes de l’abbaye et du moulin, dont plusieurs pierres tombales servaient alors de dallage) à la ferme de Victor Vallée (Amélia Davis) en cadeau de noce entre leurs enfants, Léonnie Vallée et Fernand Bosquillon de Jarcy.
Sur les sept pierres, cinq auraient été déplacées du château vers les communs par la famille Empain.

Le Haras est actuellement un lieu privé.

Du passé au présent

Voyageons dans le temps !

A partir d’anciennes cartes postales du début du XXe siècle, nous vous proposons de découvrir l’évolution de notre ville.

Le Blason

Une identité !

Découvrez son origine et sa symbolique.

Une identité haute en couleurs

C’est à l’automne 1983 que fut réalisée la maquette de ce qui allait devenir l’emblème de notre ville.

Son origine

A son arrivée en 1977, la municipalité d’alors accordait une place importante à l’action culturelle, d’où la création de l’Office municipal.
En son sein, un petit groupe de travail faisait le constat de l’absence d’armoiries pour notre commune et engagea une réflexion pour créer une image symbolique qui fasse référence, comme dans la tradition héraldique, à des éléments forts de l’environnement et de l’histoire de la cité, et dans laquelle les habitants puissent se reconnaître.
On hésita un moment à faire un blason « à l’ancienne », c’est à dire en s’enfermant dans les règles datant du Moyen-âge, mais ce fut assez vite une option « moderne » qui l’emporta.

Sa création

Après plusieurs mois de tâtonnement, l’image se précisa, le dessin exact et le lettrage furent arrêtés, les couleurs choisies avec un soin tout particulier.
Avec l’aide de Danièle Thibault et de Annie Tattegrain (Botte), Michel Lacoux mit une dernière main au projet à la fin de 1983, et le Conseil municipal (janvier 1984), par un vote à l’unanimité, adopta son blason.
Il fut réalisé la première fois sous forme d’autocollant par un imprimeur « Meilleur Ouvrier de France » d’une entreprise d’Ezanville.

Son appropriation

Les Bouffémontois l’adoptèrent rapidement. Sur les murs ou les portes des bâtiments publics, sur la navette, sur les pages des lettres officielles, sur des vêtements, en porte-clef ou sur le site internet, il s’est peu à peu répandu et fait désormais partie intégrante de notre patrimoine. Un temps, collé à l’arrière de nos véhicules, il portait haut les couleurs de la ville en France, en Europe et dans le monde entier…

Sa symbolique

  • Arc-en-ciel  dont les couleurs symbolisent le dynamisme de la vie associative, culturelle, sportive et sociale.
  • Silhouette  (clocher de l’église et « beffroi » de la mairie), berceau historique de la ville.
  • Couleur verte  encadrant le village, symbole de l’élément naturel prédominant sur la commune (forêt et plaine).
  • Visage  illustrant les habitants, seule vraie richesse de la ville.